Le site d’information norvégien MONTEL, spécialisé dans l’énergie, nous donne des informations crédibles sur la trajectoire du nucléaire français. Sur la base « d’indiscrétions », des fuites probablement bien orchestrées, on apprend que le gouvernement souhaite que 10 réacteurs devraient cesser de fonctionner d’ici 2028.
Cela consisterait donc à fermer les deux REP 900 de Fessemheim, aux limites des décisions de l’ASN qui reste maître en la matière, et 8 autres Réacteurs à Eau Pressurisée dont la durée de vie justifiera cette fermeture et dont le coût lié au grand carénage serait prohibitif.
Cette « proposition » s’inscrit dans le scénario suggéré par le premier ministre consistant à atteindre les 50% de nucléaire dans le mix électrique à l’horizon 2035.
Les associations telles que le réseau Action Climat, le CLER (Collectif de liaison pour les Energies Renouvelables) ou bien sûr Sortir du Nucléaire ont déjà réagi et disent leur profond désaccord … mais ne nous disent pas comment faire autrement sauf à brandir le scénario Négawatt qui m’amène à cette question toute simple :
« Pourquoi ce scénario n’est-il pas mis en oeuvre dans toutes les iles non interconnectées de France et d’Europe où l’on continue à brûler des énergies fossiles pour faire de l’électricité ? »
A ce sujet, je rappelle cet article sur l’ile de Hierro dans les Canaries (Espagne) où l’Europe a investi des sommes considérables pour atteindre l’objectif 100% renouvelable sans encore y être arrivé. Donc si on n’y arrive pas pour une petite ile, qui bénéficie de soleil, de vent et d’eau … et de beaucoup d’argent de l’Union, alors comment fera-t-on pour le continent ?