Jusqu’à maintenant, la transition énergétique s’est nourrie de mots pour l’essentiel. Les émissions de CO2 que ce soit pour produire de l’électricité ou plus largement sur la consommation d’énergie sont restées ces 20 dernières années sur les mêmes ordres de grandeur.
La neutralité carbone n’est pas pour tout de suite, sauf dans les articles les powerpoint ou les discussions pas toujours très savantes entre politiques.
Avec les scénarios, dont aucun ne valide les premières années de ces scénarisations, de NégaWatt, RTE-AIE, ADEME, etc, on peut croire que cela va le faire mais on perçoit très vite les écueils : sécurité d’approvisionnement, adaptation des consommateurs, coûts des transitions.
Or la Belgique va nous donner l’occasion de bientôt mesurer la possibilité d’une transition plutôt radicale. En effet, le groupe Engie aurait décidé de programmer l’arrêt de l’exploitation des 7 réacteurs nucléaires encore en capacité de produire de l’électricité avant la fin 2025. C’est une transition radicale qui s’annonce en effet.
Retrouver environ entre 6 et 7 GW de puissance pilotable ne vas pas être simple.
Le pire du raisonnement serait que la Belgique mette fin au nucléaire sur son sol pour en importer de France et d’ailleurs. On serait alors au bout du raisonnement : la fabrication (et l’extraction des minéraux qu’elle impose) des matériels pour le photovoltaïque et l’éolien est externalisée (Chine pour l’essentiel), le nucléaire l’est également (France) et, avec un peu de cynisme, on demande à l’Europe de développer les interconnexions électriques pour éviter le black-out (périodique).

Nous avons hâte de voir où nous emmène cette histoire belge, pas la plus drôle en fait.