Tout le monde peut se tromper… Même RTE quand il parle de l’Europe de l’Energie

Il y a un peu plus d’un an, nous avions pu participer au colloque annuel de Think SmartGrids (EN PRESENTIEL, quel bonheur quand on y repense) avec de très intéressant sujets et la remise des prix aux jeunes chercheurs impliqués dans les réseaux du futur.

Nous avions également eu l’occasion d’entendre le Président de l’époque de Think SmartGrids, Olivier Grabette, alors membre du Directoire de RTE, nous dresser sa vision de l’évolution du système électrique. Cette vision était évidemment cohérente avec le Bilan Prévisionnel de RTE et laisser apparaitre des tendances de fond :

  • des consommations en tendance à la baisse (dès 2019)
  • des certitudes sur la capacité du système électrique français à assurer la sécurité de fourniture, quel que soit le mix de production
  • une maitrise des évolutions des interconnexions et de leur contribution à l’équilibre du système électrique français.

C’est sur ce dernier sujet que nous avons questionné Olivier Grabette sur les conséquences d’un Brexit, potentiellement « dur », sur le système électrique européen.

La réponse, experte, qui nous a été faite fut « il n’y aura aucune conséquence particulière, le Royaume-Uni restera connecté au système électrique Européen ».

Plan d’un an plus tard et le Brexit acté, il est acquis que NON, le Brexit ne sera pas sans conséquences pour le système électrique européen.

Le cabinet Wavestone, avec Alice Paul et Clément Le Roy, nous donne à comprendre ce qui va devoir évoluer dans les interactions entre l’Europe de l’électricité et son pendant Britannique. Il nous explique clairement que les mécanismes qui permettent aux pays membres de l’union européenne d’optimiser les flux d’électricité aux interconnexions ne pourront plus s’appliquer pleinement avec le Royaume-Uni. Nous serons sur des mécanismes dégradés qui feront que le premier enseignement du Brexit sur le système électrique européen (au sens du continent) sera Perdant/Perdant.

Personne n’y gagnera et sans doute pas le climat. Cette optimisation n’est en effet pas qu’économique, elle traite aussi de la réduction des émissions de CO2.

Vous trouverez les détails de cette analyse ici et nous vous encourageons à en prendre connaissance, c’est très instructif.

Franchement rien de personnel contre RTE mais on voit encore une fois que, comme le rapporte un proverbe plein de bon sens, pour croire avec certitude, il faut commencer par douter.

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