On a présenté il y a quelques jours l’approche chinoise des réseaux électriques qu’on peut résumer par « big is better ».
Ce qui est sûr, c’est que la Chine s’intéresse de plus en plus aux réseaux électriques.
Les réseaux électriques sont au cœur du système électrique. Les réseaux sont un peu comme le système sanguin dans notre corps, ils permettent d’irriguer les muscles, les organes, le cerveau au regard des besoins (merci à Bernard Salha pour cette parabole).
Et la Chine l’a bien compris et elle a également compris que les acteurs européens des réseaux ont des compétences très sérieuses, obtenues par plus d’un siècle de conception, construction et exploitation de ces réseaux.
La Chine (SGCC – StateGridChina Co.) a ainsi engagé le rachat de 20 % des actions du gestionnaire de réseau allemand 50Hertz.com auprès de l’investisseur Belge Elia.
SGCC, pour ceux qui ne connaissent pas, c’est 900 000 salariés et le plus grand réseau de transport de l’électricité au monde. C’est aussi des actifs un peu partout dans le monde mais surtout en Europe (Portugal, Grèce, Italie, UK bientôt ?).
C’est surtout l’entreprise qui pourrait demain prendre en charge tant du point de vue capitalistique que de la gestion une grande partie du réseau européen. Et cela inquiète de plus en plus car on touche à des systèmes critiques de souveraineté. Le système électrique est comme nous le disions en introduction l’équivalent des artères et des veines de notre système sanguin et ne plus le maitriser est un risque majeur.
L’aspect positif de cet appétit de la Chine pour les réseaux électriques européen et que cela tend à démontrer que nous avons de la valeur, surtout des compétences et que, partant, l’Europe doit rapidement et fortement engager un grand plan « smartgrids » (à l’image du plan batterie qu’elle vient d’engager).
Les salariés d’aujourd’hui et de demain attendent de l’Europe de tels engagements.