Les systèmes électriques sont entrés dans une nouvelle ère, nous vous l’expliquons quasiment chaque jour dans cette matinale.
Et cette révolution n’est pas appréhendée par tous de la même façon.
Pour faire simple, l’Europe s’est résolument engagée dans une approche décentralisée de l’accès à l’énergie avec une production locale et une utilisation réduite des réseaux et la France n’est pas en reste sur cette approche. A l’inverse, la Chine se lance dans un grand plan d’électrification du pays (et des pays limitrophes) basé sur des moyens de production de grande puissance et un réseau très large et très interconnecté.
Le Financial Times a décodé la stratégie de la Chine et c’est riche d’enseignements mais c’est en anglais.
Première remarque, l’Europe a sans
aucun doute les réseaux de transport et de distribution les plus aboutis au monde … et veut s’en passer et l’Asie n’a pas ces réseaux mais veut construire ce qu’il y a de mieux en la matière.
L’Europe dispose donc d’un actif (d’une richesse) qu’elle ne veut plus utiliser (mettre à profit) et la Chine va dépenser des milliards d’Euros pour avoir ce que l’Europe ne veut plus.
Cela mérite une analyse sérieuse … qu’on ne voit pas vraiment émerger.
La CFDT est soucieuse de réussir la transition énergétique bas carbone. Mais elle est également soucieuse de ne pas gâcher ce que les français ont financé durant des décennies, en l’espèce un système électrique interconnecté et riche de sa capacité à développer les solidarités entre les territoires.
PS : Parfois, on peut se demander si la Chine n’assure pas le financement de ceux qui militent pour que l’Europe s’engage dans un « repli sur soi » énergétique pour mieux prendre la place de leader des systèmes électriques performants demain.
Une réflexion au sujet de « De la Chine ou de l’Europe, qui a la bonne vision du système électrique de demain ? »