Le gestionnaire de logements sociaux Le Logis Cévenol nous présente son initiative en autoconsommation collective. Le gestionnaire s’est fait accompagner par EDF Renouvelable, la Région Occitanie et par l’ADEME.
On y produit jusqu’à 100 kWc nous dit-on avec 100%, pas 95 ou 99%, 100% sont consommés sur place, dans l’immeuble.
En clair, c’est l’été, tout le monde est dehors car il fait un temps magnifique et rester dans son HLM par cette météo… ça n’existe que durant les pandémies…
Et là, quand les panneaux photovoltaïques sont au max de leur capacité de production, que les besoins en électricité sont limités, on nous affirme, EDF au premier chef, que 100 % de l’énergie ainsi produite est consommée sur place.
Autre info, on nous dit que la résidence va voir 20% de ses besoins qui seront couvert par le dispositif en autoconsommation collective.
Jusque là, c’est génial – même si on se pose quelques questions sur le fait que l’électricité produite localement est systématiquement consommée au niveau de l’immeuble – et de fait, on ne restitue pas d’électricité au réseau… nous dit-on.
Encore plus génial, les 100 logements qui sont « embarqués » dans cette démarche en autoconsommation collective permettent à leurs résidents de gagner, d’économiser plutôt, environ 100 € par an sur leur facture d’électricité.
Avec tout de même 6 euros par mois soit 72 € par an de charges pour chacun des foyers… le bénéfice est très réduit. Mais c’est surtout 200 000 € d’argent public en aides qui ne servent ni à réduire les émissions de CO2 ni à développer l’emploi industriel en France.
Là, ça interroge.
Et pour finir, l’exploitant de ces immeubles s’insurge car il doit payer le Tarif d’Utilisation du Réseau Electrique. Si le fait de payer le réseau au regard des coûts que la résidence engendre. Qu’il n’hésite pas, qu’il se mette en autonomie.
On nous dit donc que :
– les locataires font des économies: elles sont ridicules et hypothétiques
– que c’est une énergie bon marché : au prix d’un investissement très important que l’on cache aux utilisateurs finaux.
– et qu’enfin, surtout, le gestionnaire de réseau « rançonne » ceux qui, comme pour cet immeuble, peuvent s’engager dans une telle démarche : alors que le réseau est là pour combler toute situation de rupture de la fourniture en électricité.