EDF a, avec le gouvernement français, mis en avant la nécessité de revoir la régulation du nucléaire.

Cette nouvelle régulation doit être à la fois incitative mais aussi protectrice. Elle doit inciter chacun des acteurs sur ce marché à investir sur l’ensemble de la chaine, y compris sur la production mais elle doit également rester un élément de maitrise des prix de l’électricité – par le gouvernement.

Or comme le dit le président d’EDF, Jean-Bernard Lévy, le prix du MWh fixé par l’ARENH à 42 Euros ne permet pas d’inciter les fournisseurs alternatifs à investir dans des moyens de production- car trop bas. Le président Lévy nous dit aussi que, s’il permet la maitrise des prix de l’électricité, il ne permet à EDF de bénéficier des ressources nécessaires pour préparer son avenir.

EDF défend donc largement l’idée d’un corridor de prix avec un prix plancher suffisamment haut pour permettre à EDF d’investir sans exposer EDF à des niveaux d’endettement insupportables. Et EDF soutien qu’il faut un prix plafond qui sécurise le consommateur sur le prix.

Mais l’UFE – Union Française de l’Electricité, le syndicat patronal du secteur nous propose une alternative pas forcément très « alignée ».

L’UFE suggère de conserver la solution actuelle avec un prix fixe pour le MWh ARENH. L’UFE se montre presque plus précautionneuse que nous-même dans la défense du consommateur. Troublant pour le représentant des entreprises du secteur électrique.

Le corridor de prix nous semble à nous CFDT être une idée à retenir dans un scénario de reprise en main du nucléaire par l’état Français. Il va d’ailleurs dans le sens d’une gestion dynamique du prix de l’électricité telle que souhaitée par l’Europe. On peut en effet penser que si le mix électrique de la plaque européenne est très carboné, alors on sera sur le haut du corridor et qu’au contraire, avec un mix très faiblement carboné, on sera sur un prix bas.