Dans l’univers du marketing, on appelle cela un « Quali ». On fait en sorte de travailler avec des groupes restreints de personnes représentatives les sujets avec de la profondeur et de l’argumentation.

C’est complémentaire aux études dites « Quanti » qui vont à l’image d’un sondage quantifier les tendances qu’on a pu détecter dans une étude qualitative.

La Convention Citoyenne pour le Climat s’apparente donc à un gros « quali » qui, comme l’indiquait le président Macron, pourra donner lieu à un gros « quanti », un référendum.

Mais les experts marketing vous le diront, il faut que le « quali » soit réalisé sans biais, sans manipulation, avec un accompagnement qui laisse s’exprimer les opinions des participants.

Or, comme nous l’indique le journaliste de Contexte, Samuel Le Goff, les 150 citoyens sont placés sous influence de différents lobbies, influenceurs, associations.

Il est acquis que les 150 citoyens sont à la fois très motivés mais aussi très inquiets, tant la question de la transition est complexe et mouvante.

Comme le soulignait Géraldine Woessner, environ 70% des français pensent que les centrales nucléaires sont de très gros émetteurs de CO2, pense-t-on vraiment que les citoyens tirés au sort sont véritablement armés pour répondre aux attentes du débat citoyens.

Face à de telles représentations du monde de l’énergie, peut on attendre des 150 citoyens une analyse scientifique, argumentée qui nous amène à un texte pour référendum.

Ainsi, Samuel Le Goff nous explique que la Convention Citoyenne pour le Climat est la cible de tous les lobbyng, entreprises comme associations non gouvernementales. On est un peu comme à Bruxelles où les lobbyistes de tout poil proposent aux membre de la Convention Citoyenne des arguments « prêts à être utilisés ».

Cette Convention aurait été plus utile si elle avait été utilisée pour tester les mécanismes que l’état souhaite promouvoir sans devoir en passer par le référendum.

La démocratie participative est un beau concept mais à ne pas utiliser de façon simpliste.