La région Ile de France annonce en effet que toute l’énergie qu’elle consommera en 2050 sera issue de moyens renouvelables : biogaz, photovoltaïque, éolien, géothermie.
L’ile de France consomme 225 TWh par an (Ademe).
A titre de comparaison et sans prendre en compte l’intermittence (c’est à dire que l’électricité est produite par l’éolien et le photovoltaïque pas forcément quand on en a besoin), ces 225 TWh correspondent environ à :
- 45 000 éoliennes
- 1 500 km2 de panneaux photovoltaïques (c’est presque couvrir l’ensemble du département de l’Essonne de panneaux)
La transformation est considérable et au regard de la taille des investissements et des contraintes géographiques de la région, on ne voit pas bien comme madame Pécresse peut tenir sa promesse d’une consommation d’énergie 100% renouvelable sans une implication majeure de la nation.
Avoir des ambitions, c’est plus que nécessaire, mais il faut déterminer le chemin qui rend crédible la capacité à les réaliser. Pour ce qui nous concerne ici, c’est d’abord 300 millions d’Euros sur 5 ans qui vont être mobilisés pour atteindre cet objectif d’une énergie 100% renouvelable. Ce sont 300 millions d’euros en plus évidemment des aides publiques d’état prévues pour soutenir les énergies renouvelables. En effet, l’état dépense chaque année environ 5 milliards d’euros pour accompagner le développement des énergies renouvelables.
A la lecture du dossier de presse de la région, sur ce domaine de l’énergie, on voit beaucoup de promesses à moyen-long terme, quelques engagements financiers à court-moyen-terme et pas vraiment le chemin pour y arriver.
Nous invitons la région à s’imposer une analyse rigoureuse de la situation actuelle, de tout ce qui peut permettre d’améliorer le bilan énergétique de la région pour qu’il soit moins énergivore, moins coûteux et moins dangereux pour la santé. Les intentions sont là, il faut travailler la « to do list » comme disent nos amis anglo-saxons. Actionnons tous les leviers qui vont dans le sens d’une moindre utilisation des énergies fossiles, accompagnons les citoyens pour qu’ils s’adaptent aux besoins futurs de flexibilité (consommer quand il y a de la production !), inscrivons la région dans un écosystème global (France voire Europe) pour s’engager dans cette démarche en cohérence avec les autres régions (parce que toute seule, la région IdF ne pourra pas le faire). Et on ira au maximum de ce que nous pourrons faire…
Pour autant, et en toute humilité, nous saluons le travail de la région plus pragmatique sur le recyclage, la qualité de l’air, les espaces verts, l’urbanisme qui doit permettre aux franciliens de gagner en qualité de vie et de préserver l’environnement.