En 2000, quelques mois après les tempêtes Lothar et Martin qui avait ravagé la France (on se souvient des arbres, toitures, voitures, etc. brisés, arrachés) le distributeur d’EDF, aujourd’hui Enedis, a mis en place la FIRE.

La FIRE est la Force d’Intervention Rapide Electricité qui permet d’intervenir partout en France dans des délais drastiquement réduits et avec un potentiel de 2500 salariés compétents et volontaires.

La FIRE, c’est finalement la mise en commun de ressources à la maille France, formées en permanence, mise à contribution très régulièrement (trop sans doute) et avec des moyens de déploiement dignes de ce que j’ai personnellement connu durant mon service militaire avec la FAR (Force d’Action Rapide).

Maintenant, si on laisse le président d’EDF aller au bout de son projet Hercule, c’est un opérateur de distribution totalement adossé à des activités commerciales avec in fine une remise en cause d’opérateur unique (hors ELD) pour Enedis. On risquerait alors de voir les territoires avec en premier lieu les métropoles d’autonomiser.

Si ce morcellement devait voir le jour, avec des opérateurs locaux, tantôt urbains tantôt ruraux, alors plus de FIRE car on serait alors dans le chacun pour soi et gageons que les métropoles s’en sortiraient plutôt bien avec des réseaux protégés et des zones rurales qui seront très exposées aux aléas climatiques avec très peu de moyens.

En 2019, la première des solidarités doit être territoriale, c’est un des enseignements de la crise des gilets jaunes. Si on fait Hercule, on prend le risque d’une remise en cause de la péréquation tarifaire et de l’égalité de traitement, où qu’on habite. Le système électrique est le dernier lien qui unit les territoires et leurs habitants les uns aux autres, préservons le.

A voir : FIRE, la guerre contre le temps