La CRE, son comité Prospective et le cabinet e-cube nous donnent accès à une monographie très intéressante sur le stockage et sur les projections qu’on peut en faire.
En quelques mots, la CRE nous dit des choses qui font consensus ou qui précisent les impacts du développement du stockage :
- le stockage va très sensiblement augmenter avec une évaluation de 250 GW de capacité de stockage monde à l’horizon 2030
- le stockage sera principalement porté par des STEP (Station de Transfert d’Energie par Pompage) et par les batteries électrochimiques (Lithium, sodium, Zinc, etc…) avec une baisse des prix significative
- le stockage sera la solution à la performance économique des renouvelables pour maitriser les coûts induits par l’intermittence
- le stockage permettra des approches décentralisées de la gestion des systèmes électriques
La CRE a au-delà des constats qui sont faits dans cette étude prospective, la CRE pointe le lien très fort entre le développement des énergies renouvelables, intermittentes et imprévisibles, et le stockage de l’électricité.
Ce qui semble sûr vu de la CRE et de ceux qui ont collaboré à l’étude, c’est que la rupture ne sera pas brutale mais va s’étaler dans le temps notamment à cause de l’articulation entre production renouvelable et stockage.
En complément, une tribune de theconversation.com complémente avantageusement les productions de la CRE.
Pour finir, et pour zoomer sur le potentiel des STEP en France, je vous propose cette étude très nourrie avec notre conviction que cette technologie est la plus favorable pour la France dans la mesure où les emplois générés sont de facto dans le territoire. A contrario, le risque est fort que le stockage par batterie électrochimique que l’on reproduise ce qui s’est passé sur le photovoltaïque avec le développement de l’emploi en Chine.