Le Groupe EDF, si on l’observe au travers de son cours de bourse, navigue avec une très forte houle. L’action a beaucoup monté avant de faire une très brusque descente il y a deux jours.
En effet, après l’annonce par l’entreprise nationale d’une révision à la baisse de ses objectifs en particulier sur le cash flow positif (ce qu’il reste après les différentes dépenses).
EDF est donc année après année confrontée à cette situation où il y a plus d’argent qui sort qu’il n’en rentre.
EDF est en fait toujours soumise à ce que l’on pointe dans la matinale, des pertes de parts de marché à l’aval et des pertes de disponibilité des centrales nucléaires à l’amont.
Or, l’état, la France ne peut pas se préoccuper du sort d’EDF a minima pour sécuriser son accès à l’électricité. On entend maintenant, entre deux portes, que la solution pourrait être de s’inspirer de ce que les anglais ont organisé avec le projet d’Hinkley Point. Cela revient en fait à proposer un prix garanti pour l’électricité issue des centrales nucléaires. C’est par ailleurs se donner quelques assurances sur les capacités disponibles pour avoir une production en base suffisante.
Il est clair pour nous que l’organisation du marché telle qu’on la connait aujourd’hui est inadaptée et présente des risques majeurs pour notre sécurité d’approvisionnement. Le nucléaire – indépendamment du débat sur le mix énergétique – ne peut être piloté strictement par le marché.