La DENA (l’équivalent de l’ADEME en Allemagne) vient d’alerter les politiques récemment élus (le support complet en allemand) pour que le prochain gouvernement de coalition redresse la barre vis à vis des objectifs de transition énergétique.
Nous l’avons déjà évoqué dans cette matinale, l’Allemagne n’est pas (absolument pas) en position d’atteindre ses objectifs de baisse des émissions de gaz à effet de serre. Le scénario initial de référence consistait en une réduction des émissions de CO2 de 43 % en 2030 et 61 % en 2050.
La DENA suggère d’augmenter encore la part des énergies renouvelables. Cela consiste à gérer l’intermittence par une augmentation de la capacité installée. En clair, en prenant l’éolien en exemple, avec un facteur de charge (le rendement) de 20%, si on augmente le parc et qu’on multiplie les implantations sur des systèmes de vent différents, on peut espérer limiter l’appel à des moyens complémentaires tels que les centrales au lignite.
Sauf que cette politique représente selon le Directeur de la DENA jusqu’à 26 milliards d’Euros d’aides par an ! Il faut encourager l’investissement sur ces moyens de production…
Pour revenir à notre situation hexagonale, nous allons probablement atteindre nos objectifs et nous dépenserons moins pour cela que l’Allemagne.
Continuons donc à profiter intelligemment du mix de production électrique (nucléaire + énergies renouvelables – hydraulique comprise) pour répondre aux ambitions de l’Accord de Paris sans dépenser l’argent que nous n’avons pas et en ne se basant pas sur du tout nucléaire.