En 2015, le gouvernement du Président Hollande a décidé par la loi que la part du nucléaire ne devait pas excéder 50% du total de l’électricité produite en France en 2025.
Le ministre Hulot, successeur de Madame Royal initiatrice de cette loi (promesse du candidat Hollande), a jusqu’à ce jour plutôt éludé la question. Il a même fait un malaise, le 25 juillet dernier, quand il était appelé à répondre aux questions des députés notamment sur ce point.
Nul n’est censé ignorer la loi, c’est bien connu, il nous faut donc limiter à 50% la part de l’électro-nucléaire dans le total de la production d’électricité en France.
Tout le monde a fait son petit calcul, cela revient in fine à fermer une grosse quinzaine de réacteurs nucléaires.
On assiste depuis quelques mois à une lutte d’influence entre les promoteurs d’une transition énergétique dont on ne sait si elle est uniquement bas carbone et les défenseurs de la filière nucléaire française.
Observons les premiers d’entre eux et prenons le cas de l’association NégaWatt et de son site decrypterlenergie.org.
L’association nous explique ni plus ni moins que la loi est la loi et qu’il faut l’appliquer, comme si une fois votée, plus rien ne pouvait l’arrêter, pas même le bête principe de réalité.
Elle détaille son propos en affirmant que la fermeture des centrales nucléaires n’est nullement en contradiction avec l’ambition bas-carbone de l’accord de Paris. Pour rappel, l’Allemagne a rajouté 3,9 GW de capacité de production à base de charbon entre 2011 et 2015 pour compenser l’arrêt de 9,6 GW de nucléaire. C’est quand même du CO2 en plus émis dans l’atmosphère et c’est pour cela que l’Allemagne n’atteint pas ses objectifs de baisse d’émission de gaz à effet de serre.
L’association NégaWatt va même plus loin en nous promettant que, conformément à un projet du ministre consistant à interdire les véhicules essences ou diésels d’ici 2040, l’arrêt de plus de 15 réacteurs nucléaires se passerait sans problèmes.
Pour finir, et nous en parlions récemment, l’association nous dit à quel point cette loi imposant un maximum de 50% d’électricité issue du nucléaire serait créatrice d’emploi. On a vu récemment ce qu’il en est … réellement.
Notre propos ici est d’inviter tous les acteurs à s’imposer un minimum de réalisme.
Nous soutenons résolument les ambitions de transition énergétique mais utilisons tous les outils à notre disposition pour la réussir, le parc électro-nucléaire en fait partie.