En direct de Sofia où 60 représentants du monde de l’énergie en Europe imaginent l’Union de l’énergie pour les prochaines décennies

Le programme Enable.eu a essentiellement une dimension prospective sur la trajectoire de la transition énergétique en Europe. Les axes de réflexion pris en compte par le programme enable.eu reposent essentiellement sur des dimensions sociétales et politiques.

On y parle de la place centrale du consommateur, de la nécessaire mise en place d’une démocratie locale sur les politiques énergétiques, de culture.

Autrement dit, et comme le résume la plupart des intervenants, il faut passer d’une approche « top-down » (du haut vers le bas) à une approche « bottom-up ». Cette préconisation qui part des attentes des consommateurs est clairement émergente. Ce n’est pas qu’une préconisation de quelques-uns, sofiac’est une tendance de fond qui se concrétise par exemple par des projets d’économie circulaire dans les métropoles ou les territoires de France.

Ce qui est sûr, c’est qu’une organisation centralisée, en l’espèce du système électrique, n’est vraiment pas valorisée.

Or, la polémique sur le compteur Linky, renforcée par l’émission d’Elise Lucet hier sur France Télévision Les révoltés de Linky, nous amène à pointer certaines limites à cette approche de démocratie locale sur l’énergie. Il est indiscutable que le développement des énergies renouvelables (que nous soutenons !) nous impose de connaitre en quasi temps réel la consommation cumulée sur un même réseau électrique. Or, pour des raisons plutôt ésotériques, des citoyens refusent d’avoir un compteur qui permet de connaitre en temps réel la consommation.

On fait comment ?

On est vraiment au milieu du guet, dans cette année 2018 qui doit définir le futur sur la prochaine décennie, avec des envies, des attentes de proximité de la part des citoyens/consommateurs  et des contraintes physiques « inviolables ».

Ce qu’on peut dire en direct de cet atelier européen, c’est qu’on est avec des ambitions et des concepts encore très peu robustes car l’électricité reste et restera un « produit » très particulier : personne n’imagine s’en priver ; personne de peux en mettre de côté pour plus tard (le stockage) et personne ne peux se dire qu’il en fera venir de Chine à pas cher.

Il faudra donc que chacun des acteurs fasse un bout de chemin pour arriver à une vision partagée … et en même temps, il ne faut pas se tromper, le secteur énergétique est un paquebot qu’on ne peut pas diriger facilement.

 

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