On nous demande pour celle-ci :
S’agissant des efforts à engager pour chacune des énergies renouvelables suivantes, faut-il à votre avis :
éoliennes à terreéoliennes en mer
photovoltaïque
biogaz
bois énergie
hydroélectricité
géothermie
- accélérer / ralentir / stopper / maintenir le rythme / sans opinion
- l’intermittence (qui a un coût)
- la prévisibilité (qui pour l’électricité est une donnée majeure)
- le coût de l’investissement
- le coût d’exploitation
- les emplois induits
- l’impact environnemental global
Ainsi, pour les éoliennes, l’intermittence et l’imprévisibilité vont dépendre de là où on les installe. Plus l’emplacement permet de réduire ces deux facteurs, plus l’investissement sera pertinent. Il faut donc cibler les endroits et s’y engager. A contrario, il ne faut pas comme cela s’est passé faire des installations parce qu’il y a des aides sans se préoccuper du « vrai » rendement.
Cette analyse est transposable à l’identique pour le photovoltaïque. On peut constater qu’au périmètre européen, on a investi énormément le plus de moyens dans l’installation de panneaux photovoltaïques là on a quasiment le moins de soleil (en Allemagne). Pas très efficient. De plus, la contrainte induite par l’intermittence et l’imprévisibilité est compensée par des moyens de production fortement émetteurs de CO2.
Pour le biogaz et la filière bois, on peut penser que la France a des atouts avec une agriculture forte et un domaine forestier très important. Il faut cependant à la fois organiser la filière pour favoriser une économie circulaire. Déplacer par camion les intrants d’un méthaniseur pour faire du biogaz n’est pas très pertinent. Idem pour le bois s’il faut lui faire faire des centaines de kilomètres en camion, cela n’a plus de sens.
Pour l’hydro-électricité, c’est évidemment un levier majeur de la réussite de la transition énergétique. C’est une énergie renouvelable qui, avec des stations de transfert d’énergie par pompage (STEP), permet de stocker une part des surplus d’électricité. C’est une énergie renouvelable qui souffre peu de l’intermittence, qui est très souple (on peut produire immédiatement et arrêter rapidement la production.
Enfin, la géothermie est très clairement un moyen de production de l’électricité quasi-idéal. L’Islande qui tire 70% de son électricité de la géothermie C’est aussi un moyen particulièrement respectueux de l’environnement pour le chauffage. On a en France quelques exemples de réseaux de chaleur alimentés par des sources géothermales. Malheureusement, la France n’est pas l’Islande et l’Islande est loin de la France.
On ne dispose pas des mêmes facilités pour récupérer cette chaleur (sans limite) et on ne peut tirer une ligne électrique de l’Islande vers l’Europe. Mais il faut clairement profiter au maximum de cette source d’énergie.
L’analyse pourrait être considérablement approfondie mais nous avons souhaité donner quelques axes de réflexion avec responsabilité et pragmatisme.