La récente conférence de presse de présentation de la toute nouvelle RE 2020, la très attendue Réglementation Environnementale 2020, a pris un peu tout le monde au dépourvu.

En effet, les annonces sur l’interdiction progressive mais rapide du gaz naturel dans le logement neuf ont fait l’effet d’une bombe…
Les « gaziers » comme on les appelle se sont organisés pour dénoncer ce qu’ils qualifient d’une mise à mort.
Le lendemain de cette annonce, le hasard a placé l’évènement des 11ème Rencontre des Energies Renouvelables et les présences de messieurs Trouvé (patron de GRT Gaz) et Sauvage (patron de GRDF) n’est pas passée inaperçue – surtout dans les tchats adossés à la rencontre.
Donc, pour revenir sur le contenu de la RE 2020, l’impulsion de la ministre Barbara Pompili conduit à la suppression ou quasi-suppression du gaz dans le logement neuf dès 2025.
Mais revenons sur le texte précédent de normalisation sur la réglementation thermique du bâtiment, la fameuse elle aussi RT2012. La réglementation de l’époque donnait une place royale au gaz qui, sous cette RT2012 a capté quasiment 80% du marché du chauffage et de l’eau chaude sanitaire dans les logements collectifs en zone desservie en gaz.
Donc, dès octobre 2011, l’avenir était au gaz.
Et pour 2021 et ensuite, l’avenir sera à l’électricité.
Cette brutalité dans les réorientations stratégiques, ce gâchis d’actifs disponibles – les réseaux de gaz – pour investir sur tout autre chose, cet « oubli » de la question de l’emploi, tout cela nous inquiète car l’énergie est sur des temps longs, avec des investissements très importants et et pour des durées très longues elles aussi. Ce sont en effet deux filières industrielles et servicielles qu’on oppose et qui alternativement doivent s’adapter à des transformations profondes.
Bon sens, cohérence et constance donc et bien sûr au bénéfice de la planète.
Essayons d’en faire de même sur la production d’électricité entre le nucléaire, les renouvelables et le gaz naturel auxquels on peut maintenant associer l’hydrogène… et ses milliards. Ce qui compte ici, c’est là où on va, pas un chemin identique à nos voisins européens.
C’est 80% dans le collectif en zone desservi gaz sinon c’est seulement 40% comme l’électricité actuellement.
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