Le patron du nucléaire d’Engie-Electrabel en Belgique, Thierry Saegeman, a pris la parole avant-hier pour dire aux salariés concernés que le nucléaire en Belgique, c’est très probablement bientôt fini pour Engie.
C’est tout de même 7 réacteurs pour une puissance cumulée de plus de 6 GW qui plus est totalement pilotable. C’est également environ 40% de la production annuelle d’électricité qui est assurée par le parc électro-nucléaire. Le reste étant réparti entre les fossiles avec 35% et les renouvelables avec 25%.
Engie-Electrabel a donc dit tout récemment que faute d’un engagement clair du gouvernement d’ici la fin de cette année 2020 concernant une prolongation des deux réacteurs les plus récents et les plus puissants : Doel4 et Tihange3, elle se réserve le droit d’engager la fermeture de ses centrales à partir de 2021.
Or, le système électrique Belge ne peut supporter la perte de plus de 2 GW de production sans s’y préparer et sans investir dans des alternatives.
Le système électrique, sur les moyens de productions comme sur les réseaux de transport et de distribution est sur des temps long. Les investissements sont énormes et les délais de mise en œuvre sont très longs.
D’ailleurs, Thierry Saegeman l’explique dans sa communication auprès de salariés, il ne sera pas possible de disposer des centrales au gaz permettant de compenser la fin du nucléaire avant 2025.
Certains verront dans cette prise de parole d’Engie un chantage auprès de gouvernement, nous y voyons plus une sorte de choix financier de la part d’Engie.
Engie est un acteur privé qui prend ses décisions dans le sens de son intérêt, c’est son devoir.
