C’est en tout cas le sens de la déclaration du tout nouveau président du Directoire de RTE, le Réseau de Transport de l’Electricité à qui revient la charge de la sécurité d’approvisionnement.
En effet, ce n’est plus EDF qui doit assurer cette sécurité de fourniture pour le client final, EDF est un producteur/fournisseur d’électricité … parmi d’autres.
Donc, Xavier Piechaczyk déclarait sur le contexte de la crise sanitaire : « Si demain la consommation française baisse, cela crée des marges » (ndlr : pour le système électrique).
En clair, si on a une forte vague de froid cet hiver, pas forcément longue, on aura à l’évidence des soucis vis à vis de nos capacités de production, surtout si cette vague de froid s’installe sans un souffle de vent. En effet, si on doit, conditions climatiques obligent, faire une croix sur la production éolienne et solaire (c’est l’hiver), on ne pourra réellement compter que sur le nucléaire. Or, de nombreux réacteurs sont à l’arrêt pour maintenance et la crise du Covid a clairement désorganiser l’entreprise EDF dans le maintien d’une bonne disponibilité de son parc électro-nucléaire.
Évidemment, RTE a des ressources avec des possibilités d’effacement, de délestage mais le risque est là !
L’autre carte qui est souvent mise sur la table par RTE est celle des interconnexions. En effet, le système électrique européen est de plus en plus interconnecté, et c’est une excellente chose, mais il faut être très attentif au fait que l’on risque, collectivement au niveau européen, de solliciter les voisins tous en même temps. Si un anti-cyclone avec du froid et sans vent s’installe bien tranquillement au niveau du nord de l’Allemagne, on aura tous envie de solliciter les pays voisins. On sera donc tous dans la même « panade ».
Sur ce sujet des interconnexions, je vous invite à mieux en comprendre les enjeux avec l’évènement suivant :
