En quoi les tensions entre la Turquie et la France, peut-être l’Europe si nos alliés, les pays de l’ensemble européen, venaient à soutenir plus fermement la position d’Emmanuel Macron vient impacter le système électrique ?
Et bien ces tensions pourraient mettre en risque les moyens de production complémentaires aux énergies renouvelables.
Les énergies renouvelables sont intermittentes et imprévisibles, il convient donc de disposer de moyens de production aptes à suppléer le solaire et l’éolien quand il n’y a ni vent ni soleil.
Or, l’Italie, la Belgique, l’Allemagne ont parmi d’autres fait le choix d’assurer cette complémentarité contrainte avec le gaz naturel. En clair, si les renouvelables ne peuvent plus répondre aux besoins, on fait tourner les centrales gaz.
Mais il faut du gaz ! Et le gaz vient de plus en plus de l’est.
On le voit ci-dessous, les projets de gazoduc sont pour l’essentiel NorthStream (qui est largement remis en cause sous l’impulsion des USA) et SouthStream que la Russie vient de lâcher.

Il reste donc les réseaux existants dont le tout dernier, TurkStream qui n’est pas sans intérêt mais surtout sans impact pour le marché européen du gaz.
Tout ceci pour in fine pointer le risque sur notre indépendance énergétique et notre sécurité d’approvisionnement. En clair, quand on n’aura plus de soleil, plus de vent et que la Turquie décide de fermer ses robinets, on sera à la merci d’un Erdogan.
Notre transition énergétique doit aussi être à l’abri des mouvements politiques locaux. L’indépendance de notre future politique énergétique devra être intégrée dès la conception des évolutions des différents modèles d’organisation et de mix.
Ne laissons pas les clés de notre futur à des puissances étrangères pas toujours bien intentionnées. Restons maîtres de nos grandes missions régaliennes.