A quelques semaines des élections pour la présidence américaine, on entend de plus en plus que la campagne pour ces élections va se faire sur le base de « fake news ».
C’est probable mais c’est toujours un peu limite de faire la leçon quand on est soi-même assez « laxiste » par rapport à la désinformation.
Ainsi, le ministère de la Transition Ecologique nous explique dans une vidéo de promotion de l’éolien off-shore que :
- c’est une électricité parmi les moins chères du marché
- une éolienne produit de l’électricité sans émettre de CO2
- une éolienne se recycle à 90%
- que c’est bon pour l’emploi dans les territoires
Analysons ces déclarations avec rigueur et avec un soupçon d’honnêteté intellectuelle.

Le prix (ou le coût) : c’est le plus gros mensonge. L’éolien n’est ni chère ni pas chère. Prenons l’exemple du Royaume-Uni qui a des ambitions colossales sur l’éolien off-shore, qui est déjà sur ce moyen de production. Quand il y a du vent (pas trop fort quand même sinon, ça ne marche pas), le RU a une très forte production d’électricité, une production fatale car le vent fait tourner les pâles et donc l’électricité n’est effectivement pas chère, pas chère sur le marché et pas chère à produire. Maintenant, si l’on considère une soirée d’hiver sans vent, l’électricité produite par l’éolien off-shore est très rare et l’électricité devient très chère sur le marché. L’électricité produite par le vent est donc chère ou pas chère, tout dépend des conditions climatiques. Allez faire croire à des citoyens qui regardent un champ d’éoliennes à l’arrêt faute de vent que l’électricité produite par ces éoliennes n’est pas chère !!!!
Vient ensuite la question du CO2. Une éolienne n’émet pas de CO2 quand elle produit de l’électricité. On peut dire qu’une centrale au charbon en Pologne n’émet pas de CO2 en France. Au moment de la production d’électricité, il n’y a pas de CO2 mais au moment de la construction de l’éolienne et de son transport, que de CO2. Le bilan carbone des moyens de production de l’électricité n’est jamais nul. On peut jouer sur le sens des mots mais c’est très malhonnête.
Vient le recyclage. Une éolienne se recycle à 90% ! Le rapport de l’état, en fait du même ministère qui a fait cette vidéo, est pour le moins précautionneux sur ce sujet. Il donne des pistes mais il dit clairement que » il faut augmenter la valeur de cautionnement de 50 000 euros aujourd’hui » ce qui consiste à dire que ce qui est prévu pour démanteler n’est pas suffisant (comment alors espérer que le recyclage se fasse si le budget de démantèlement ne le permet pas). Le rapport explique également que le recyclage des parties métalliques est rentable mais que le recyclage des fondations en bétons (qui à l’heure d’aujourd’hui a plutôt comme avenir de rester sous terre) et des pâles en matériaux composites (qui lui se destine à aller sous terre semble-t-il) n’est pas engagé.
Enfin, le développement de l’éolien off-shore est bon pour l’emploi. On aimerai tellement le croire. On nous avait dit (la CFDT s’en souvient très bien) que le photovoltaïque était une filière d’excellence pour la France, on n’est plus sur le marché, on nous avait dit aussi que l’éolien était un domaine d’excellence pour la France, résultat, out Areva et out Alstom. On se doit donc de douter de notre capacité à vraiment développer les emplois industriels sur le territoire français de l’éolien off-shore.
Sincèrement, payer en tant que contribuable pour un spot publicitaire… non.
Comme tout ses concurrents, NEOEN, spécialiste de l’installation des renouvelables, voit ses bénéfices croître significativement [+33% sur le 1er semestre 2020] sans doute avec l’aide de ce type de promotion payé par les contribuables.
Désolé pour l’anglicisme mais « NO FAKE SCIENCE »