Un merci à François-Marie Bréon, climatologue au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement de l’IPSL, qui a enregistré les données du système électrique européen ce matin du 29 septembre 2020 à presque 8h30.

Et les données liées à la production de l’éolien nous sont données avec les facteurs de charge suivant :
France :11% ; UK : 2 % ; Irlande : 5% ; Allemagne : 5% ; Espagne : 11 ; Pays-Bas : 21 ; Danemark : 9 ; Italie : 3.
On peut donc affirmer que dans un scénario massivement électricité renouvelable, il y a un gros problème avec une journée comme celle-là.
Le photovoltaïque autour de 8 heure fin septembre, c’est pas l’heure.
Et avec une journée comme celle du 29 septembre, avec des températures matinales autour de 10°C et une très faible brise sur quasiment toute l’Europe, le système électrique ne tient absolument pas sans de considérables efforts d’adaptation des consommateurs. Je le redis ici en citant Nadia Maïzi du Centre de Mathématiques Appliquées de l’Ecole des Mines, « il va falloir que les consommateurs s’habituent à une dégradation de la qualité de fourniture de l’électricité ».
Mais ce n’est pas à Nadia Maïzi ou à François-Marie Bréon de nous aider à comprendre les limites de certains raisonnements sur le système électrique. RTE doit sortir de son « petit » confort et de ses communiqués dorénavant habituels sur les risques à passer l’hiver. RTE doit nous éclairer pour définir le champ des possibles… et ils s’y engagent enfin.
Vous trouverez le programme de concertation préalable à de prochaines recommandations de RTE : c’est ici.