L’UFE, Union Française de l’Electricité, témoigne d’un optimisme quasiment béat sur la politique européenne… Ne faut-il pas envisager un futur un peu moins idéalisé.

L’UFE nous livre un édito très intéressant et plutôt en rupture avec l’ambiance générale.

On commence le papier par – évidemment – que les défis sont des opportunités… soit mais 2,5 °C de plus, hypothèse, en 2050 par rapport à 1999, c’est difficile d’imaginer qu’on va en faire une opportunité.

L’UFE nous rapporte donc que le plan d’Ursula Van der Leyen avec ses 750 milliards d’Euros va nous apporter de l’emploi, de la croissance, de la résilience et un environnement protégé… Whaou…. Que ne l’a-t-on fait avant…

vdleyen

Il n’y aura donc pas moins de 500 milliards d’Euros de subventions et de prêts pour les états et aussi pour les affairistes les plus brillants.

Regardons d’un peu plus près toutes ces belles promesses et autorisons nous un regard critique avec tout de même la bienveillance nécessaire pour celles et ceux qui sont précisément optimistes.

La première thématique qui nous est proposée est l’emploi et la croissance. J’en connait pour qui la croissance verte est une illusion d’optique ou une arnaque à grande échelle. On peut citer Philippe Bihouix, auteur de « Quel futur pour les métaux ?« , qui précise que la croissance du PIB va avec croissance de matière. Donc une croissance qui épargnerai les ressources de la planète n’est pas vraiment une croissance et n’est pas du tout créatrice d’emplois. Typiquement, une agriculture « verte » qui économise les produits phytosanitaires mais aussi les carburants polluants doit être pensée avec « des bras ». Cela serait bon pour l’emploi mais pas du tout pour la croissance.

On a ensuite la résilience. J’ai rarement entendu que moins on est nombreux, plus on a de chance de s’en sortir. C’est souvent le contraire qu’on entent. Le repli sur soi n’est pas garant d’une bonne résilience. Cela compte mais l’état a une vraie place dans la résilience nationale.

Et on a enfin un environnement protégé…

Ce sujet, très polémique au demeurant, est un piège absolu. Protéger l’environnement est devenu une obsession légitime et salutaire mais qui peut se révéler – dans nos approches politiques – franchement contre-productives.

En tout premier lieu, c’est tout simplement accompagner, stimuler les démarches d’externalisation de nos pollutions. On s’engage à fond dans le photovoltaïque ou le véhicule électrique mais le cycle de vie des panneaux ou des batteries est très très impactant pour l’environnement mais coup de chance, cela ne se passe pas chez nous. En plus, ces panneaux comme les éoliennes ne fonctionnent pas tout le temps. Les renouvelables ont, on le sait, une très forte intermittence, ils fonctionnent mais quelles heures tout au plus et quand il ne fonctionne plus, en Allemagne par exemple, on sort les centrales au charbon.

Malheureusement, et l’UFE n’est en rien coupable, on parle tellement peu de ce qui peut nous faire consommer moins en luttant contre le gaspillage et le consumérisme forcené.

 

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