Alors que l‘Agence Européenne de l’Environnement vient de publier des cartes de l’Europe permettant d’appréhender rapidement les effets dévastateurs du réchauffement climatique, on peut opportunément ressortir les conclusions de la Commission d’enquête parlementaire réalisée sous l’autorité de Julien Aubert et Marjolaine Meynier-Millefert concernant les énergies renouvelables.
Cette commission nous dit une chose très claire :
Et le complément du président de la Commission de Régulation de l’Energie est très engagé.
On nous dit donc au niveau européen que l’urgence parmi les urgences est de maitriser le réchauffement climatique. Il est là mais il est crucial, vital, de le contenir.
Et on agit en France sur la maitrise du risque nucléaire. On ne dira pas ici que la planète doit se recouvrir de centrales nucléaires, on dit juste que notre électricité est déjà décarbonée et qu’investir massivement pour la garder décarbonée n’a pas de sens.
Voilà un élément de preuve sur des données de ce jour, de ce moment :
La France est à 48g de CO2 par kWh avec 29% de renouvelable quand l’Allemagne est à 151g C02/kWh avec 74% de renouvelable.
Cela étant posé, il est a priori évident, tellement évident, que si on veut agir contre le réchauffement climatique, ce n’est pas en investissant sur les énergies électriques renouvelables qu’on va changer quoi que ce soit aujourd’hui.
Le logement, le tertiaire et évidemment la mobilité sont les très gros émetteurs de CO2. Mettons les centaines de milliards là-dessus avec une taxe sur l’électricité nucléaire, pourquoi pas, mais pourquoi dépenser sans que cela n’ait un quelconque effet sur nos émissions de CO2.
Madame la Députée Marjolaine Meynier-Millefert vient de publier une tribune avec monsieur Nicolas Wolff, industriel de l’éolien, pour dire la nécessité de remplacer les centrales nucléaires par des éoliennes. Madame la Députée a d’ailleurs été primée par le SER et quelques autres organismes de l’éolien pour son soutien à cette industrie.
C’est louable mais est-ce bien cohérent avec ce que soulignait la Commission dont elle était rapporteure.
On doit absolument réduire nos émissions de CO2. On ne le fera pas en installant des éoliennes de façon massives, ni même des panneaux photovoltaïques en masse.
Pourquoi madame la Députée Meynier-Millefert ne dépense pas son énergie à réduire l’usage de la voiture thermique, à améliorer l’isolation des bâtiments, à inciter à réduire l’usage de l’avion. Pourquoi ?
J’ai beaucoup apprécié la contribution de madame la Députée aux débats de la Commission mais je ne comprends pas ce choix récent d’être en toute circonstance la porte parole des acteurs de l’éolien.