Le Royaume-Uni et surtout son « Prime Minister » vont très fièrement nous annoncer le 1er février 2020 (jour sombre) qu’ils ont (enfin) quitté l’Union Européenne.

Mais il ne se passe pas un jour sans qu’on évoque la hausse de telles taxes à l’importation outre-manche, la gestion des européens déjà au Royaume-Uni, la question de la frontière Douvres-Calais, etcétéra, etcétéra.

Mais qu’en est-il de l’électricité…

Le UK ne produit que 60% de ce qu’il consomme ! On est très très loin de l’indépendance énergétique chère au Général de Gaule. Le Royaume-Uni est interconnecté avec 3 pays de l’Union, l’Irlande, la France et les Pays-Bas. La Belgique devrait rejoindre ce trio.

Or, comme chacun sait, l’électricité a ce très vilain défaut de devoir être équilibrée en permanence et en temps réel entre consommation et production. Cette contrainte purement scientifique a été pour partie à l’origine de l’Europe de l’électricité afin d’améliorer la sécurité globale du système électrique européen. On a souvent connu la situation où la France ou la Scandinavie (Norvège plus Suède) sont venus au secours de l’Allemagne pour afin de lui éviter un black-out. On est clairement là dans un dispositif solidaire à l’échelle européenne.

Nous y voilà. Qu’arrivera-t-il si le Royaume-Uni a un besoin absolu de l’aide de ses voisins (Irlande, France, Pays-Bas) pour maintenir son réseau électrique ?

Je ne vais pas rentrer dans les détails des mécanismes européens d’allocation de capacité et des engagements associés qui encadrent les relations entre le Royaume-Uni et les 3 pays « connectés » mais chacun comprendra que au moins sur l’électricité, on est plus fragile seul, sur son territoire, que dans un système lié, interconnecté et solidaire.

J’incite tous les décideurs de nos territoires à réfléchir à cette situation et à la transposer pour eux-mêmes.

Vive l’Europe et Hello à mes amis anglais.