Un des nombreux « thinktank » qui s’intéresse à l’énergie, j’ai nommé SANDBAG – qui nous propose une politique climatique plus intelligente – nous donne un éclairage documenté sur la biomasse.

Il ne l’aborde qu’en conclusion mais une des premières question concernant la biomasse est son caractère « renouvelable ».

La biomasse qui est constituée des forêts et des productions agricoles végétales répond à un cycle de renouvellement de la matière, donc renouvelable. Mais, s’agissant particulièrement de la forêt, ce qu’on brûle et donc ce qu’on émet en CO2 ne redeviendra forêt qu’après plusieurs décennies. En clair, si l’on brûle des arbres aujourd’hui, on émet immédiatement du CO2 dans l’atmosphère qui ne sera absorbé par photosynthèse que sur les 30 ou 40 ans à venir. L’effet négatif est ainsi immédiat et on ne revient que beaucoup plus tard à l’équilibre.

Cependant, c’est un cycle renouvelable.

Maintenant, regardons plus précisément la contribution que peut avoir la biomasse en particulier dans la production d’électricité.

A l’échelle de la France, si l’on brûle chaque année 270 000 hectares de forêt, on peut faire de l’électricité pour environ 64 TWh selon Sandbag,

C’est moins de 15% de la consommation annuelle française.

C’est cependant 1/4 de la forêt des Landes (l’une des plus grandes d’Europe) qu’il faudrait consommer chaque année !

A titre de comparaison, ce quart de la forêt des Landes, c’est l’équivalent de la production hydroélectrique.

La biomasse est sans aucun doute utile mais dans des proportions limitées.

Il faut de plus garder à l’esprit qu’il y a un effet « retard » de plusieurs années ou décennies quant à la fermeture du cycle de renouvellement.