EDF vient de sortir son plan « Excell », sans doute pour « excellence », pour sauver le soldat Nucléaire.

Ce plan dit d’amélioration fait suite à l’audit de Jean-Martin Foltz remis en octobre dernier et qui disait la problématique liée à la perte de savoir-faire du groupe EDF dans la construction d’une centrale nucléaire.

C’est d’abord une question de compétences, de formation, de techniciens. C’est donc principalement une question d’emplois.

Pour être concret, EDF met 100 millions d’Euros sur la table pour remettre « d’équerre » la filière Nucléaire.

Si on devait s’adresser à l’état, ces 100 millions d’Euros, dont l’objectif est de redonner à la France l’excellence qu’elle a connu sur cette filière, correspondent à un niveau d’ARENH augmenté de 1€ pendant un an seulement !

C’est également à comparer aux 32 milliards d’Euros dédiés chaque année à la formation professionnelle.

C’est donc un investissement limité sur des enjeux majeurs :

     – retrouver le niveau de compétences acquis sur la filière nucléaire

(rappelons qu’il va être nécessaire d’assurer la gestion du nucléaire existant pendant encore de nombreuses années)

     – permettre de maintenir des emplois de haut niveau en France

– conserver une position forte sur un secteur utile à la transition énergétique et à l’export (utile au regard de notre balance commerciale)

(le GIEC place la filière nucléaire dans les solutions techniques pertinentes pour le lutter contre le dérèglement climatique – a minima tant qu’on n’a pas franchi une rupture technologique sur le stockage)

Pour notre part, nous voyons dans cette démarche une approche pragmatique de la question du nucléaire avec la nécessité de maintenir des compétences de haut niveau, donc des emplois de haut niveau, en France et a minima au bénéfice de la sûreté.