Au-delà de l’idée même de « service public », il est des secteurs d’activité où la contingence de la masse salariale ne peut être la priorité

Le quotidien Libération nous propose une analyse approfondie de la situation de l’emploi dans le ferroviaire dans son écosystème.

Plus qu’une explication fastidieuse, ce graphique nous dit où nous en sommes de l’emploi dans le ferroviaire et de l’évolution même du ferroviaire.

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On voit très clairement que le ferroviaire est en France un moyen de transport toujours plus utilisé (presque le double de voyageurs sur ces 20 dernières années). Et nous ne pouvons que nous en féliciter. C’est une excellente nouvelle pour la protection de l’environnement, pour la balance commerciale française et pour l’aménagement du territoire.

On a failli dire que ça l’était aussi pour l’emploi mais … pas vraiment.

La Cour des Comptes l’a souligné ces tout derniers jours, le train coûte cher aux Français mais elle omet de dire qu’il permet d’éviter des dépenses :

  • le pétrole qui va grever notre balance commerciale
  • la santé car le train pollue nettement moins l’atmosphère que la voiture
  • et l’accidentologie où comme on dit « il n’y a pas photo »

Mais revenons à l’emploi. Le ferroviaire et plus encore les secteurs du gaz et de l’électricité ne peuvent résoudre leur équation économique sur la base des effectifs. L’exemple du train accidenté dans le Grand Est le démontre, un seul salarié de l’exploitant ferroviaire dans un train est source de risque de sur-accident, d’impossibilité de coordonnées l’appel des secours et de porter assistance à ceux qui en ont besoin.

S’agissant d’un train, il nous semble nécessaire que le conducteur du train puisse compter sur un collègue et que ce collègue soit détenteur d’un diplôme de secouriste.

Sur l’énergie maintenant, que ce soit sur le réseau de gaz ou d’électricité, comment accepter l’idée que des salariés puissent intervenir seuls ! Et même si c’est rare, même si cela n’est possible que dans certaines conditions et avec certains équipements (en particulier un camion nacelle), cela arrive alors que c’était interdit il y a quelques années.

La question de la sécurité se pose dans les trois services publics évoqués dans cet article : ferroviaire, électricité, gaz. Laisser intervenir ou confier un ouvrage (train ou partie de réseau électrique ou gaz) à une seule personne est pour nous inacceptable.

Si l’on considère le secteur de la distribution de l’électricité, les coûts d’acheminement ou de prestation de raccordement au réseau public sont parmi les plus faible d’Europe. Ils sont par exemple plus faibles de presque 30 % par rapport à l’Allemagne. La chasse aux coûts n’est donc pas vitale pour l’exploitant du réseau électrique français (Enedis) alors que la réduction du risque est essentielle.

 

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