Le député André Chassaigne, ancien communiste et pas vraiment spécialiste de l’atome et des neutrons qu’il héberge, redore le blason d’une assemblée nationale qu’on décrit souvent comme inaudible et parfois comme inutile.
Le député Chassaigne s’est donc préoccupé des problématiques de long terme sur l’énergie. Il s’est surtout interrogé sur la décision qu’on a déjà relatée ici de mettre fin au programme de recherche sur les réacteurs à fission dit à neutrons rapides (ou surgénérateurs).
Dans un contexte d’urgence absolue concernant la décarbonation de notre économie, investir une proportion infime du chiffre d’affaires de l’énergie dans une technologie qui nous donne à l’avenir accès à l’énergie et en quasi-totale indépendance [les réserves d’uranium 238 en France sont considérables] et en réduisant considérablement la question des déchets issus de fission [ils sont « brulés »] relève quasiment du bon sens.
Ni André Chassaigne ni nous ne disons qu’il faut tout mettre sur Astrid et la surgénération, nous disons juste qu’on ne peut pas rayer de la liste des projets d’avenir cette ligne comme on le fait d’une liste de course. André Chassaigne reprend d’ailleurs pour l’essentiel l’analyse d’Yves Bréchet, membre de l’Académie des Sciences, qui ne dit rien d’autre que cette décision est une « ânerie absolue » dans le contexte qu’on connait de réchauffement climatique et de perte d’influence de la France, sans parler de la question de l’emploi.
Nous souhaitons donc bonne chance au Député Chassaigne qui, en sollicitant l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques, remet la science dans le bon sens : sans dogme et au service de l’humanité.