Jean-Bernard Levy, président du groupe EDF s’était manifestement donné pour mission de rassurer les élus locaux, principaux acteurs du congrès 2019 de la FNCCR (Fédération Nationales des Collectivités Concédantes et Régies).
Le principal dossier vu des représentants de la FNCCR est la place d’Enedis dans le futur ensemble et partant les enjeux de solidarité territoriale.
Et dès le départ, J.B. Levy a souhaité isoler les sceptiques en affirmant que « Enedis sera une filiale à 100 % d’EDF Vert.
Pour rappel, EDF Vert doit rassembler, outre la gestion du réseau du distribution, l’ensemble des activités marchandes d’EDF. Mais le plus important, c’est qu’EDF Vert doit voir son capital ouvert à hauteur de 30%, peut-être plus, et que les actionnaires d’EDF Vert concernés pourraient être des fonds de pension ou des investisseurs chinois.
Donc, Enedis pourrait indirectement être sous une gouvernance influencée par BlackRock ou par StateGrid.
C’est inimaginable pour la FNCCR ET pour les salariés.
Il ne faudrait pas qu’à force de se préoccuper du nucléaire, on néglige dramatiquement les réseaux électriques. Mais voilà, Jean-Bernard Levy a considérablement recentré ses missions sans ambitions particulières pour les réseaux RTE et Enedis. Et c’est manifestement comme cela qu’il a été compris par les représentants de la FNCCR.
Au final, la FNCCR s’est émue de ne pas être associée aux réflexions menées par EDF.
C’est un sentiment que nous partageons à la CFDT et que nous regrettons, n’ayant pas été plus associé – excepté une présentation en exclusivité mais sans écoute de nos remarques ou alertes.