Le ministre De Rugy a clairement 2 gros dossiers à traiter :
- la transition énergétique avec la gestion du nucléaire
- le financement de cette transition énergétique avec une fiscalité appropriée
Il n’est évidemment pas seul, il peut se prévaloir de l’aide du premier ministre et du président de la République, mais il est ministre d’Etat quand même !
Les choix qui seraient ainsi décidés par le ministre d’état nous engageraient évidemment sur le long terme. Il s’agit comme on le dit parfois du pouvoir régalien de l’état.
Or, l’Etat, le ministre De Rugy, ont décidé de confier la responsabilité des décisions sur le nucléaire (tant le démarrage de l’EPR de Flamanville que la prolongation des premiers réacteurs) à l’ASN, l’Autorité de Sûreté du Nucléaire.
Le même Ministre De Rugy a par ailleurs décidé de confier à une commission de 150 citoyens tirés au sort de définir la fiscalité verte, la fiscalité qui permettra de financer la transition énergétique … à hauteur de 5 milliards d’Euros par an.
En transposant, imagine-ton :
- le Président J.F. Kennedy faire appel à une commission pour décider de lancer le programme Apollo ?
- le Général de Gaulle lancer le grand programme d’électrification du pays, avec des réseaux, des barrages puis des centrales nucléaires et faire appel à une commission pour le valider ?
- Angela Merkel décider d’abandonner le nucléaire et solliciter une commission pour le décider ?
Cette démarche visant d’une certaine façon à se déresponsabiliser quand on est au pouvoir est inquiétante. La politique énergétique est sur des temps longs, sur des choix nationaux (attention au risque croissant sur les postures NIMBY – Not in my backyard / pas dans mon jardin). Nous mettons une pièce sur la mise en avant de solutions très locales, très valorisées aujourd’hui, mais qui vont très certainement renchérir le prix du kWh pour le client final et dégrader la qualité de fourniture.
Nous demandons que les acteurs en responsabilité sur la politique énergétique engagent le pays dans une trajectoire claire et au bénéfice de la collectivité, pas de certains opportunistes.