Il y a eu le week-end dernier un « petit » emballement des médias et des politiques sur cette question du train des « primeurs » qui alimente quotidiennement Rungis en produits frais soit près de 1 400 tonnes/jour dans 82 wagons..
Or, cela fait plus de 40 ans que ce train alimente le plus grand marché d’Europe et c’est aujourd’hui le seul train qui arrive chaque jour à Rungis.
Et pourquoi évoque-t-on le train frigorifique de Perpignan dans la Matinale de l’Energie ?
C’est parce que l’on envisage, SNCF pour l’essentiel, de supprimer ce train et de le remplacer par des poids-lourds, des dizaines de poids lourds, entre 50 et 80.
Comment en est-on arrivé là ?
Simplement parce que rénover ce train qui en a grand besoin coûterai à la SNCF quelques millions d’euros, voire dizaines de millions d’euros et que la rentabilité n’est pas au rendez-vous, pas plus que la compétitivité par rapport au transport routier.
Ce serait donc pour une petite histoire d’argent (pas des sommes folles) que la SNCF renoncerait au ferroviaire.
Or, pendant ce temps, on dépense plus de 2 milliards d’Euros pour remplacer des moyens de production en général nucléaire par de l’éolien et du photovoltaïque.
Nos priorités à nous sont clairement annoncées avec systématiquement le souci d’engagement des investissements là où ils sont vertueux.
Dans le cas présent, nul doute que les 70 camions jours évités auront un impact significativement meilleur pour l’environnement que d’abandonner cette voie ferroviaire.