Les transitions, énergétiques notamment, ont un coût qu’on ne peut négliger dans les débats

La plupart des pays européens s’engagent dans la conversion vers l’automobile « propre », en l’espèce la voiture sans émissions de CO2.

La Norvège est un précurseur en la matière avec plus de voitures électriques vendues que de voitures thermiques.

Mais la Norvège n’est pas un pays qui construit des automobiles. Donc pour elle, importer des véhicules électriques ou importer des véhicules thermiques, c’est un peu du pareil au même.

Mais pour la France, l’Allemagne, la Tchéquie, l’Espagne, la Roumanie, etc., c’est très différent.

L’Allemagne devrait perdre 150 000 emplois directs du secteur automobile dans les 3 à 5 ans selon IG Metal. Pour la France, on serait à 40 000 emplois directs perdus. De plus, les emplois préservés seront des emplois à faible valeur ajoutée, d’assemblage en gros, car la moitié environ de la valeur de la voiture portera sur la batterie et l’électronique associée.

Et en plus de ces coûts sociaux, il y a un coût direct à cette transition sur les infrastructures nécessaires au développement de la mobilité électrique. En effet, l’IFP EN [Institut Français du Pétrole Energies Nouvelles] nous indique que la mise à niveau des infrastructures de recharge va représenter entre 30 et 100 milliards d’euros environ.

Et c’est sans prendre en compte le coût direct du changement de véhicule pour chaque ménage.

Enfin, il y aura non pas un coût mais un impact fiscal important. Le véhicule individuel thermique est aujourd’hui fiscalisé de façon générale (comme tous les produits) mais aussi de façon spécifique (sur la base de son impact environnemental). L’état a mis en place une fiscalité incitative pour aider au développement de la mobilité électrique qui, dans l’hypothèse d’une croissance forte des ventes de voitures électriques, deviendra vite intenable financièrement.

On le voit, il faut soutenir les transitions énergétique et écologique, il faut aussi améliorer évidemment la qualité de l’air. Et nous soutenons pleinement ces ambitions.

Mais en même temps, il faut disposer de moyens face aux ambitions. Il faut aussi mesurer toutes les conséquences des politiques dans lesquelles on s’engage. L’exemple du développement du photovoltaïque avec le transfert massif des emplois industriels de l’Europe vers la Chine nous incite clairement à la vigilance pour que les transitions soient environnementale et sociale mais qu’elles prennent également en compte l’emploi en France.

En un clin d’oeil :

emploi-enr

 

 

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