Que l’on soit à Bruxelles, à Paris, à Berlin et quasiment partout sur la planète, on entend que l’énergie éolienne est l’une des réponses les plus pertinentes dans la lutte contre le réchauffement climatique…

Mais à Lille, au siège du Conseil Régional des Hauts de France, son président a présenté son SRADDET (Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires). Et dans son SRADDET, la Région Hauts de France entend stabiliser son parc de production éolien terrestre.

Par contre, la région a des ambitions très fortes dans le solaire (thermique et photovoltaïque) et dans la méthanisation.

Le président du Conseil Régional, Xavier Bertrand, nous dit en clair que la région est saturée en éoliennes. Il faut reconnaitre que la région produit plus d’électricité qu’elle n’en consomme à 90% du temps (depuis le 1er janvier 2019).

Or, Contexte nous dit, à juste titre très certainement, que cette prescription politique énoncée dans le SRADDET de la région Hauts de France est juridiquement peu réaliste.

La dichotomie entre le national et le local est pour le moins complexe.

La région Occitanie nous dit qu’elle veut produire 100% de l’électricité qu’elle consomme en renouvelable (!!!). Les Hauts de France ne veulent pas d’éolien supplémentaire donc… et la région Nouvelle Aquitaine va de brainstorming en consultations diverses pour définir sa propre ambition.

Et a priori, c’est bien l’état avec la loi et la PPE qui dit ce qui doit être fait.

Nous en profitons pour signaler ici que la Députée de La République en Marche Célia de Lavergne a proposé un amendement à la Loi Pacte pour élargir significativement le périmètre d’une Communauté d’Energie Citoyenne et créer de facto ce qui s’apparente à un réseau privé.

Vu de nous, il est urgent de repréciser ce qu’est le service public de l’électricité avec la sanctuarisation de la péréquation tarifaire et de la solidarité entre les territoires.