RTE nous a indiqués à quel point, jeudi dernier vers 20h, le système électrique français était en tension (sic). En effet, RTE a dû solliciter les industriels électro-intensifs pour qu’ils s’effacent (pour tout ou partie) afin d’assurer l’équilibre du système.

On peut noter qu’on ne sait toujours pas ce qui s’est réellement passé même s’il est clair que le système électrique français – encore – à été le « secours » du système européen. Nous verrons ce que donneront les investigations mais l’Allemagne avec ses plus de 900 distributeurs locaux et ses 4 gestionnaires du réseau de transport sera très probablement encore pour partie responsable de cet évènement assez critique.

[ Petite parenthèse pour souligner la question posée par Contexte .com sur la décentralisation du système énergétique en France – le système électrique allemand décentralisé n’est pas le maillon fort du système européen ]

Et RTE nous dit qu’avec l’arrivée du vague de froid, le week-end pourra être en tension, surtout à l’ouest, mais que pour sécuriser le réseau, RTE a sollicité le redémarrage de Cordemais.

Or, Cordemais (sans oublier les dernières autres avec le Havre, Gardanne et Saint Avold) est condamné – par le choix du gouvernement de fermer totalement le parc de production d’électricité au charbon – et par voie de conséquence, les salariés se sont mis en grève pour 10 jours… sauf si comme la CFDT le demande, le projet Ecocombust voit le jour.

Les équipes de RTE vont donc devoir « jongler » pour sécuriser l’équilibre du réseau mais on peut leur faire confiance, elles ont toujours été professionnelles et innovantes.

Mais on voit ici la difficulté de tenir l’appel de puissance.

Le point soulevé par l’alerte de RTE n’a rien à voir avec la quantité d’énergie électrique renouvelable ou d’électricité nucléaire produites sur l’année. La question porte sur notre capacité à tenir l’appel de puissance.

Et entre l’exemple de jeudi dernier et l’alerte faite par RTE ce jour, cette capacité à sécuriser le réseau n’a pas l’air d’être totalement acquise.

A suivre …