RTE a des responsabilités (cf Code de l’Energie) et une crédibilité qui font que l’on se repose largement sur ses propres appréciations. Encore récemment, avec la publication du dernier Bilan Prévisionnel, RTE a fait la une de l’actualité en rassurant les différents décideurs sur la robustesse du système électrique Français. RTE nous dit cependant qu’elle a adossé à son message positif sur l’état du système quelques alertes.

Or, ces alertes se sont très vie rappelées à chacun d’entre nous.

En clair, le 10 janvier en soirée, RTE a rencontré de réelles difficultés pour éviter des coupures forcées voire le black-out. Les problèmes semblent être à la fois liés à des problèmes de moyens de production en France (difficultés rencontrées sur le parc thermique classique ainsi que sur le redémarrage de certains réacteurs nucléaires) et à des problèmes « plutôt » européens.

En effet, le système électrique français est largement interconnecté avec ses voisins et avec les voisins de ses voisins. Ces interconnexions créent des dépendances et si nos voisins sont dans une difficulté que RTE n’a pas anticipé, alors c’est notre système français qui est impacté par effet de contagion.

En clair, RTE doit à la fois anticiper ce qui peut se passer en France – avec des moyens de rétorsion en cas d’engagement non tenu- mais doit aussi composer avec ce qui se passe en Europe et là sans grand moyens de pression.

Il y a fort à parier qu’avec des politiques énergétiques pas toujours coordonnées entre pays européens, ce type de situation se reproduise avec une certaine forme de récurrence.