Deux informations se télescopent aujourd’hui et me renvoient à nouveau à vous dire tout le pragmatisme qui nous anime, ici, en tant que salariés et en tant que citoyens.
Tout d’abord, le quotidien Le Monde nous débriefe de la COP 24 par un titre qui dit l’essentiel : « King Coal conserve sa couronne ». (pas mal comme titre monsieur Nabil Wakim 😉 ).
En clair, le Roi Charbon (King Coal) est encore à l’origine de 38% de l’électricité produite dans le monde.
L’ordre de grandeur, pour fixer les idées, est qu’on a sur la planète l’équivalent de 2 000 réacteurs nucléaires ou bien 70 000 éoliennes (200 000 environ si on prend en compte le coefficient de puissance). Pour le photovoltaïque, avec 70 MWc pour 1 km2 (ordre de grandeur de l’essentiel des parcs existants), il faudrait couvrir en tenant compte du coefficient de performance du panneau solaire (13% environ) une petite moitié de l’hexagone.
Le charbon est et reste donc omniprésent… malgré la COP 1, 2, …, 21… et 24 pour la dernière.
Or, certains se lèvent après cette COP 24 peu rassurante et ceux-là ont décidés de porter plainte contre l’état Français !
Ces accusateurs, 4 associations, dont deux dirigées ou fondées par d’anciens ministres … tout récents (Madame Duflot et Monsieur Hulot), accuse donc l’état français d’inaction dans la lutte contre le climat et réclament :
Franchement, restons objectif. Nous ne sommes pas, et nous l’avons toujours clairement dit, des nucléocrates et les déboires de l’EPR de Flamanville nous incite à la plus grande prudence vis à vis de la construction de nouveaux EPR. Mais les réacteurs existants produisent de l’électricité depuis 40 ans, sans émissions de CO2 ( l’ADEME vient encore de placer le nucléaire comme le moins émetteur en CO2 parmi les différents moyens de production) et l’exemple allemand nous a clairement DÉMONTRÉ les limites de la fameuse EnergieWende – la sortie du nucléaire.
De plus, et nous y reviendrons, les emplois industriels liés aux énergies renouvelables, comme cela se passe en Allemagne depuis peu, échappent totalement à l’Europe.
Soyons pragmatique, intraitable sur la sûreté nucléaire (responsabilité de l’état !) et attentif à nos emplois.
L’affaire du siècle, ce n’est pas de chercher des coupables – surtout au sein de l’état – c’est de travailler sur tout ce qui peut préserver le climat, sans idéologies.