La CRE, la Commission de Régulation de l’Energie, avait décidé l’année dernière de mettre en place un Comité Prospective.

Cette initiative nous avait alors énormément rassuré tant la CRE avait pour habitude de travailler les yeux rivés sur le rétroviseur alors que le système électrique entrait dans une phase de profonde mutation.

Le Président Carenco a ainsi décidé de travailler en regardant devant avec ce Comité Prospective qui réunit globalement des experts du secteur.

Lors de la première année de production de ce Comité, la CRE et ceux qui l’accompagnent dans ce travail de prospective ont appréhendé 3 sujets :

• L’impact du développement des mobilités propres sur le mix énergétique
• La flexibilité et le stockage sur les réseaux d’énergie d’ici 2030
• Les consommateurs d’énergie et la transformation numérique

L’intégralité des travaux produits par ce Comité Prospective est disponible sur le site dédié : http://www.eclairerlavenir.fr/publications-du-comite/

A notre grand regret, la CFDT comme les autres organisations de salariés n’avait pas été invité à contribuer à ces réflexions. Nous avons clairement exprimé notre désaccord quant à cette « omission » sachant que les salariés des entreprises du secteur de l’énergie ont beaucoup de choses à dire sur l’avenir de leurs activités.

La chose est réparée est nous nous en félicitons et nous en remercions ceux qui ont contribué à corriger cette « anomalie ».

Nous participerons donc aux travaux de la deuxième année du Comité avec une présence active sur le Groupe de Travail numéro 3 : Donner du sens aux données du consommateur.

Plus précisément, nous abordons ce Groupe de Travail avec le souci de défendre l’intérêt général et le bien commun. L’idée de départ est de considérer les données, du consommateur jusqu’aux moyens de production, comme une brique essentielle de l’optimisation du système électrique national voire européen.

Les données ne doivent pas être le moyen de remettre en cause la péréquation tarifaire de l’acheminement ou la solidarité entre les territoires,. Elles ne doivent pas, et nous y veillerons, être sources d’une nouvelle forme de précarité énergétique avec des clients très à l’aise dans l’utilisation des nouvelles technologie et qui pourraient, au contraire d’autres, récupérer de la valeur au détriment essentiellement de ceux qui ne pourraient faire « parler » ces données.