Le 5 décembre dernier, le dernier trilogue en date (qui rassemble la Commission Européenne, le Parlement Européen et les exécutifs des états membres) s’est tenu de 18h30 jusqu’à 6h30 le lendemain … sans avancée réelle.

En effet, la Pologne (et peut-être d’autres pays membres) a bloqué toute initiative l’empêchant de financer la production d’électricité à partir de charbon au-delà de 2030.

Ce financement est « porté » par le mécanisme de capacité qui a pour but de s’assurer d’avoir des moyens de production aux moments critiques (particulièrement quand le photovoltaïque et l’éolien ne produisent pas).

La Pologne ne souhaite pas se retrouver démunie dans les moments critiques sur le réseau de transport et elle cherche probablement aussi à valoriser ses actifs et sécuriser sa balance commerciale.

Et pendant ce temps là, la France se bat pour savoir si elle est sur une bonne trajectoire de lutte contre le dérèglement climatique. L’ADEME vient encore de produire un document qui remet de l’huile sur le feu entre les deux lobbys du nucléaire et du renouvelable. Or, ni l’un ni l’autre ne sont émetteurs majeurs de CO2.

Et pendant ce temps, la Pologne mais aussi l’Allemagne continuent à produire une électricité très carbonnée et la France n’arrive pas à réduire ses émissions de CO2 … normal puisqu’on ne regarde et qu’on ne finance que la production d’électricité. Or le problème est ailleurs ! Chauffage et transport.

Franchement, on entend de façon récurrente que les réseaux sociaux sont influencés par des puissances étrangères dans la crise des gilets jaunes, on peut se demander si la transition énergétique à la Française ne l’est pas aussi.