L’effet Colibri (proposée par Pierre Rabhi) relève de la légende suivante :
Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu.
Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! «
Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »
Et pour limiter l’impact de l’activité humaine sur le dérèglement climatique, l’action de chacun est importante – comme réduire nos trajets en voiture de moins de 1 km.
Mais il faut aussi, voire surtout, regarder ce qu’on appelle les « gros cailloux ». Les contributions les plus importantes.
Et Sciences et Avenir nous présente les entreprises les plus émettrices de CO2 sur la planète. Et pas de surprise, on y retrouve le monde du pétrole, du gaz ET du charbon.
On trouve TOTAL en « bonne » position et on trouve RWE ! RWE est, à notre connaissance, le seul électricien européen dans cette liste. Une forme de confirmation que l’Allemagne « carbure » encore significativement à l’énergie fossile.
De plus, ce qui n’est pas dit par Sciences et Avenir, c’est que ces plus gros pollueurs représentent les entreprises parmi les plus rentables. Chacune d’entre elles fait plusieurs milliards de bénéfices, 12 pour Shell, 6 pour Total et on parle là de bénéfices NET.
Pour nous qui sommes plutôt du monde de l’électricité, il est troublant de voir le lien entre régulation et bénéfices. L’électricité est TRES régulée et ses bénéfices sont limités (et on ne le critique pas) alors que l’industrie du pétrole relève plus du western et ses bénéfices sont colossaux.