Le journal Le Monde publie aujourd’hui 2 tribunes aux contenus diamétralement opposés sur la question du climat et du nucléaire.
On a d’abord chronologiquement la tribune intitulée « Climat : Se priver du nucléaire est irresponsable ».
Le message est clair, la priorité pour les signataires de cette première tribune est de mettre en priorité l’urgence de réduire nos émissions de CO2 sur la production d’électricité, le risque nucléaire vient a priori dans un second rang.
Notre analyse, purement scientifique, est que la production d’électricité est parmi les moins carbonnée et que ce n’est pas sur cette activité que l’on réduira nos émissions.
L’autre tribune est elle intitulée : « Nucléaire : la fermeture de réacteurs doit être engagée dès maintenant ».
Le collectif présentant cette tribune nous dit 2 choses, d’abord que le nucléaire est dangereux au regard notamment du vieillissement du parc existant. Il dit ensuite que le nucléaire empêche la transition énergétique.
Toujours avec le souci des faits. Le risque nucléaire ne peut être ignoré et la situation actuelle, qu’elle concerne le parc existant ou l’EPR de Flamanville inquiète sur la sécurité avec probablement des investissement trop faibles sur les réacteurs actuels et une perte de compétences sur l’EPR.
Pour ce qui est d’un frein à la transition énergétique, rappelons qu’on n’a jamais construit autant de centrales au gaz et au charbon dans le monde et qu’aucun pays (le cas de quelques îlots largement sponsorisés n’est pas sérieux), aucun pays donc n’a pu s’affranchir d’une part importante de puissance pilotable. Les moyens pilotables sont en l’espèce l’hydroélectricité (Norvège), le Nucléaire (France), le charbon ( Allemagne) ou des mix de ces 3 sources de production. Le stockage par batterie qui peut être une solution est encore loin de la maturité pour couvrir les besoins.
Nous espérons pour notre part qu’à quelques jours de la présentation de Programmation Pluriannuelle de l’Energie (le 28 ou le 29 novembre aux dernières nouvelles) le gouvernement reste sur ses ambitions d’un mix de production de l’électricité :
- bas carbone
- compétitif
- sécurisé sur ses approvisionnements
Il faut sortir des obsessions, des mythes et de tous les lobbys.
Il faut agir avec le plus grand pragmatisme autour des 3 enjeux cités ci-dessus auxquels nous rajouterons l’emploi EN France..