L’autoconsommation est le moyen de proposer aux consommateurs d’être acteur de leur relation avec l’électricité. Ainsi, le consommateur peut produire, consommer ou revendre l’électricité issue de ses propres installations.
Plus globalement, l’autoconsommation est valorisée par les différentes strates de gouvernance, de la Commission Européenne jusqu’au niveau le plus local. Les décideurs politiques voient dans le consommateur final le meilleur artisan pour réussir la transition énergétique et valorisent, y compris sur le produit électricité, les logiques de consommation en circuit court.
L’autoconsommation est permise tant pour des consommateurs en maison individuelle que pour des consommateurs en logement collectif. On parle alors d’autoconsommation individuelle et d’autoconsommation collective.
La photo aujourd’hui de la situation sur l’autoconsommation est qu’environ 33 000 propriétaires de maisons individuelles sont en autoconsommation et une grosse dizaine de résidence le sont en logique collective.
Lors du séminaire organisé par Wavestone, quelques verbatims ont attiré notre attention et donnent à voir les faux-semblants du développement de l’autoconsommation.
Qu’a-t-on entendu ?
« Le développement de l’autoconsommation suppose de relier les deux mondes, celui du producteur et celui du consommateur avec leurs contraintes et leurs caractéristiques ».
Mais à quoi sert donc le réseau électrique, construit au départ début du 20ème siècle pour faire le lien entre les producteurs d’hydroélectricité et les consommateurs.
« On s’interroge sur la volonté des pouvoirs publics de développer l’autoconsommation collective ».
L’autoconsommation est déjà largement aidée par des mécanismes de soutien et la demande des promoteurs de cette autoconsommation collective d’avoir des rabais substantiels sur le tarif d’acheminement, c’est à dire de faire payer par les autres ses besoins en accès réseaux.
Enfin, en forme de conclusion, il a été dit « Il faut libérer le potentiel de l’autoconsommation ».
On sera d’accord avec cette idée qu’il faut libérer les initiatives mais on est moins d’accord avec l’idée que les consommateurs sans autoconsommation financent les installations de ceux qui veulent et qui peuvent le faire.