La question de l’économie bas-carbone est clairement mondiale. Le GIEC (le groupe d’experts mandaté par l’ONU sur l’analyse du dérèglement climatique) ne dit pas autre chose. Il est donc intéressant d’avoir une réflexion globale même si l’effet Colibri a très certainement ses vertus.
Et dans cette vision globale, qu’est-ce que nous dit PWC ?
Que la France est le pays membre du G20 le moins émetteur de CO2 par unité de PIB. Autrement dit, que l’activité au sens large en France produit moins de CO2 que partout (ou presque) qu’ailleurs.
On peut citer là Jean-Marc Vittori (Les Echos) qui explique que le mouvement écologiste français s’est construit dans les années 1970 sur le rejet du nucléaire et qu’il lui est donc impossible aujourd’hui d’en admettre l’intérêt (c’est se renier au plus profond de ses racines).
En effet, les écologistes français, au contraire d’autres comme Michael Shellenberger (à écouter attentivement !), sont chaque jour à dénoncer le nucléaire (ce qui est tout à fait respectable) mais taisent totalement l’effet néfaste de l’Energiewende allemande qui fait que l’Allemagne produit 50% de plus de CO2/€ de PIB que la France.
Au risque de rabâcher le propos, « la réduction de nos émissions de CO2 ne passe pas par la remise en cause du nucléaire ». Par contre, le nucléaire est par nature quelque chose de préoccupant et qu’il ne peut être la réponse unique à nos besoins énergétiques.
Ce qui est sûr, c’est que la France a de bonnes performances sur la décarbonation de son économie, mais qu’elle peut progresser sur les deux postes importants que sont la mobilité et le logement.