Le député Benoît SIMIAN, LREM Gironde, a tout récemment remis au gouvernement un rapport d’étape sur la contribution du transport ferroviaire à la lutte contre le réchauffement climatique.
Contre toute attente, en tout cas contrairement à tout ce que nous pensions jusque-là, la SNCF est encore fortement dépendante des énergies fossiles.
Presque la moitié des locomotives et plus de 20% de la circulation ferroviaire sont encore au diesel.
Pire, des lignes électrifiées voient des trains circuler au diesel (avec des locomotives hybrides).
Et ce qui nous est dit des travaux sur la conversion du parc diesel vers des solutions moins polluantes est que la SNCF n’a pas été très … disponible ni très transparente (très difficile de trouver des informations précises sur l’usage du fioul pour ses trains).
Le député SIMIAN semble privilégier une conversion du diesel vers l’hydrogène.
De nombreux observateurs, représentants de la haute administration ou des entreprises concernées par cette transition, disent leur scepticisme au regard d’une filière industrielle encore loin de la maturité. On entend classiquement qu’il faudra attendre 2035 pour envisager l’usage de l’hydrogène dans le transport des biens et des personnes.
On peut comprendre que le transport individuel ne puisse à court terme s’appuyer sur l’hydrogène, notamment pour des questions de sécurité, mais il est plus surprenant de constater le peu d’entrain des acteurs compétents sur l’usage de l’hydrogène dans les transports publics.
Comme souvent s’agissant d’énergie, nous évoquons la Chine qui prévoit (et en général la Chine est au rendez-vous de ses prévisions) 10 000 bus à hydrogène avant 2030.