Il est globalement acquis que l’électricité est un bien à un prix connu, stable et accessible à tous.

Mais ça, c’était avant, avant que l’on décide de déréguler progressivement le marché, il y a presque 20 ans. La France, avec son tarif régulé (le tarif Bleu), fait cependant encore de la résistance.

Donc, dans le grand public, l’électricité c’est globalement 42 €/MWh sur le marché de gros et environ 140 €/MWh TTC pour le client final.

Sauf que les prix en Europe sont de plus en plus volatile du fait de règles de marché de plus en plus complexe (que ne peut détailler ici tant elles le sont …)

et d’un mix énergétique de plus en plus soumis aux aléas climatiques et politiques.

Ainsi, lundi dernier, l’électricité a vu son prix atteindre 400 €/MWh sur le marché spot (temps réel) en Belgique et 120 €/MWh sur le marché à terme (livraison à plus tard). Les impacts sur les prix en France étaient moindres mais étaient réels. L’application éco2mix de RTE vous donne quelques éléments factuels extrêmement intéressants.

Et certains observateurs n’excluent pas d’atteindre les 3000 €/MWh (limité haute imposée par la réglementation européenne … mais qui doit être supprimée avec la prochaine directive sur l’énergie).

Ces récents mouvements sur les prix s’expliquent par des conditions météorologiques particulières en France et en Allemagne et par la prolongation in extremis de l’arrêt des réacteurs de Tihange en Belgique.

Ce qui se dessine, c’est qu’avec la hausse conjuguée des prix du pétrole, du gaz, du charbon et de la tonne de CO2, combinée à des risques croissants sur la disponibilité du nucléaire, les prix européens de l’électricité vont se tendre malgré une consommation atone.