J’écris en direct de Bruxelles sur des témoignages et des propositions pour réussir la transition énergétique dans et avec les territoires.

Ce qu’on peut dire en synthèse, c’est que les têtes des gestionnaires de réseaux sont sur le billot.

Lors de ma dernière participation à des travaux européens sur l’Europe de l’énergie, c’était le nucléaire qui était au ban des accusés.

Aujourd’hui, ce sont les réseaux.

L’idée défendue par les intervenants, avec comme ils le disent eux-mêmes l’envie de rêver, est que les communautés (des villages, des quartiers, des villes) vont être plus performants du point de vue environnemental, économique, de la sécurité d’approvisionnement si les territoires gèrent par eux-mêmes et pour eux-mêmes le système électrique. Vu de nous, on est clairement dans l’incantatoire. Ces politiques individualistes, isolationnistes, rendent les réseaux inutiles voire (et c’est ce qu’on entend) des empêcheurs de réussir la transition énergétique. Si cela était vrai, les iles telles que la Réunion ou les Canaries, les Açores pour prendre ces exemples n’auraient pas les difficultés qu’ils rencontrent aujourd’hui pour leur production d’électricité.

Les orateurs sont pour l’essentiel des représentants de l’Allemagne et des pays de l’est de l’Europe.

Aucun représentant français !

Nous demandons à ceux qui font le système électrique français, en particulier les gestionnaires des réseaux de transport et de distribution de s’engager fortement dans des travaux académiques (en association avec des fondations et des universités) pour donner du sens et de la valeur au système électrique tel qu’on l’a conçu en France. L’abandonner au profit d’un système à l’Allemande aurait un coût considérable car il faudrait défaire pour refaire autrement et pas forcément en mieux.