L’ADEME, l’Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie, nous a déjà étonné par des prises de positions politiques voire partisanes et parfois empreintes de dogmatisme. Mais on pouvait appeler cela un signal faible.

Là, on change de dimension.

Le nouveau président de l’ADEME, Arnaud Leroy, ancien député du Parti Socialiste, ancien dirigeant du Parti Les Verts, et plus récemment porte parole du Candidat Macron a pris une position remarquée dans le cadre du débat national sur la PPE – Programmation Pluriannuelle de l’Energie.

Cette contribution de l’ADEME, présentée par son président, a surpris nombre d’observateurs par la remise en cause de la façon dont le débat est appréhendé. L’Usine nouvelle reprend par exemple quelques propos tels que « Nous avons fait le choix de participer au débat » (sic) ou bien encore « Ce débat a commencé de manière particulière ».

Ces attaques sur le fond comme sur la forme de la part du président de l’ADEME ont d’ailleurs immédiatement appelé une réponse formelle de Jacques Archimbaud pour remettre les choses à leur place et de dire que tous les acteurs peuvent contribuer et que les différences de point de vue sont respectables. De ce point de vue, il apparait clairement que l’ADEME veut circonscrire le débat aux sujets qui sont les siens.

Pour ce qui nous concerne, nous souhaitons que l’ADEME sorte de ses visions dogmatiques (du genre : le nucléaire c’est mal ; un système électrique centralisé c’est mal …) et participe avec réalisme et pragmatisme au débat. Notons que la CRE avais jadis une approche très dogmatique de la politique énergétique (ndlr : il faut tout libéraliser) et que l’arrivée de son nouveau président J.F. Carenco a replacé la CRE comme un acteur facilitateur de la transformation.