L’ARENH, l’Accès Régulé à l’Electricité Nucléaire Historique, a été mis en place par le gouvernement en 2011 pour à la fois répondre aux exigences de la Commission Européenne sur l’ouverture des marchés de l’électricité et à la pression des nouveaux entrants sur le marché pour disposer d’un moyen leur permettant « d’exister » sur le marché.

Or, 7 ans plus tard, le président d’EDF demande l’arrêt du dispositif ARENH.

Nous vous proposons notre éclairage et d’une certaine façon notre « coup de gueule ».

L’ARENH était présenté par le gouvernement de l’époque, au moment de sa mise en place, comme une rente qui devait être partagée, donc plus au seul bénéfice d’EDF. Dont acte, même si EDF appartient encore pour l’essentiel à la nation. On pouvait imaginer devoir donner un coup de pouce à des acteurs nouveaux et fragiles car de disposant pas de moyens de production.

Mais maintenant que le plus actif de ces petits fournisseurs alternatifs de l’époque, j’ai nommé Direct Energie, est dans le giron de TOTAL, un géant de l’énergie fossile, le coup de pouce n’a plus vraiment de sens, plus du tout même.

Et que nous dit hier 17 mai 2018 le nouveau Direct Energie / Total : Les fournisseurs alternatifs nécessitent toutefois un mécanisme qui leur permet d’accéder à la production nucléaire afin de pouvoir continuer à se développer et à ouvrir davantage le marché de l’électricité à la concurrence. OUAHHH, rien que ça !

En clair, TOTAL qui va distribuer à ses actionnaires plus de 5 milliards d’euros, a besoin de la rente du nucléaire (rente qui appartient aux français !!!) pour se développer… Franchement, tout est permis.

Nous réclamons que cette rente du nucléaire historique soit au bénéfice des français et pas d’intérêts privés qui ne doutent, on le voit ici, de rien !