La Belgique a décidé récemment de sortir de l’électricité nucléaire en 2025 après de longs débats.
Cette décision est tout à fait respectable d’autant que l’autorité de sûreté Belge a dû « tirer les oreilles » des exploitants à plusieurs occasions. Et si comme l’indiquait cette autorité, la sécurité était en cause, alors il faut en tirer les conséquences : soit imposer les investissements nécessaires à la sécurité des centrales, soir les arrêter.
Donc, en 2025, les réacteurs nucléaires belges devront être mis à l’arrêt.
Or, le gouvernement Belge avec le gestionnaire de réseaux Elia ont fait le constat (facile à faire) qu’il va falloir remplacer ces presque 4 GW de puissance installée. De plus, il s’agit de 4 GW pilotables, c’est à dire aptes à produire à n’importe quel moment du jour, de la nuit, par temps calme ou pas.
Ainsi, le gouvernement prévoit de mettre en place un mécanisme de capacité permettant d’engager l’investissement nécessaire à la construction de ces moyens de production. Ce mécanisme est estimé à 345 Millions d’Euros par an … pour construire des centrales au gaz (estimations du cabinet PWC).
Comme on le voit, le monde de l’électricité n’est ni bon ni mal, il est complexe et difficile à arbitrer.
Comme je le disais hier à un fonctionnaire du secteur de l’énergie, on a libéralisé le marché de l’électricité en Europe et on n’a de cesse de chercher à le réguler de tous côtés et avec des mécanismes pas toujours simples.
Encore une fois (j’insiste sur ce point), il est temps, 20 ans après, de faire un vrai retour d’expérience de la libéralisation sous trois angles :
- le bénéfice pour le consommateur
- l’impact sur la réduction des gaz à effet de serre
- la sécurité d’approvisionnement