Le champ de la responsabilité sociale et environnementale comprend explicitement la question de l’emploi local, de l’impact économique là où est l’activité.

ENGIE s’est engagée dans une externalisation croissante de ses activités de centre d’appels. Les centre d’appels complétement installés en France il y a encore 10 ans sont aujourd’hui pour une bonne partie à l’étranger. On trouve ces centres d’appels dits « offshore » au Maroc, à l’ile Maurice et dans tous ces pays francophones à bas coûts salariaux. Selon les représentants des salariés d’ENGIE, les coûts sont ainsi divisés par 3 à 8 selon les pays.

ENGIE qui s’est fait remarquer dans un passé récent avec les prix Pinocchio du « GreenWashing » [le GrennWahing consiste à faire croire par sa communication qu’on s’engage dans le développement durable … sans y aller évidemment].

ENGIE se recycle donc dans le « SocialWashing » avec un discours qui, selon l’entreprise, revient à mettre la Responsabilité Sociétale  d’Entreprise au coeur de sa stratégie.

Maintenant, est-ce qu’externaliser hors de France les activités au service des clients basés en France va dans le sens de la responsabilité sociale ? … ça pose question.

On a déjà vécu ce développement des prestations de service par des centres d’appels « offshore » dans la téléphonie et force est de constater que le chiffre d’affaires de ce secteur augmente et que le nombre d’emploi baisse. (source ARCEP)

Nous proposons d’abord de lutter contre tant le « GreenWashing » que le « SocialWashing ». Pour revenir au cas d’ENGIE et de sa politique d’externalisation, une façon de valoriser la RSE est de dire au client final, à chaque interaction avec ENGIE, où est réalisée la prestation. Si le conseiller nous répond de l’Ile Maurice ou de Madagascar, le consommateur doit le savoir.